C’est en compagnie de Lauriane, volontaire du Défi Colibris qui est allée faire réparer ses objets en Repair Café que je me suis tout d’abord rendue à la conférence de Cyril Dion, sur la résistance contemporaine.
Cyril Dion a commencé par dresser un triple constat concernant le climat : les crises migratoires, l’effondrement de la biodiversité et la raréfaction de l’eau potable induisent des conflits. Face à ces risques, nous ne réagissons pas : le déni est très puissant chez beaucoup, il n’y a pas de gain à court terme, et certains sont dans le rejet de la culpabilité.
L’auteur du Petit Manuel de Résistance Contemporaine suggère de nous mobiliser autour d’histoires communes. Nos systèmes sont fondés sur des histoires. Il propose de fonder un récit commun qui frappe notre imaginaire et nous donne envie de le raconter à notre tour. Comme souvent, il suggère aussi d’aligner notre occupation professionnelle avec nos valeurs profondes, pour faire partie des solutions, et plus du problème.
Au sortir de cette conférence aux messages puissants, Lauriane m’a confié en avoir retenu une pépite : « Ce que je vais surtout retenir c’est lorsqu’il a dit : je ne suis pas optimiste ni pessimiste mais déterminé. »
Après un repas cuisiné à partir d’invendus par l’association la Tente des Glaneurs, cap sur le concert ! Un florilège de chansons souvent engagées offertes par Joseph Chedid, Natalia Doco, Gael Faure, Bastien Lallemant, Nach, Ours, Fredrika Stahl, Alain Souchon, Pierre Souchon, Sparky in the Clouds… Entre deux chansons, la lecture d’un texte, souvent par Cyril Dion, venait encrer les valeurs de la transition dans ce moment de partage. Le concert s’est achevé avec tous les artistes entourant Alain Souchon, pour un mythique « Foule sentimentale, on a soif d’idéal, attirés par les étoiles, les voiles, que des choses pas commerciales », repris en coeur par un public emballé !
La suite le 10 novembre à Grenoble !