La bonne manière de consoler son enfant

Pour commencer, il est utile de savoir que les enfants ressentent les choses différemment de nous, adultes. Une chose qui ne nous semble absolument pas grave peut être tout à fait sérieuse pour eux, et ils ne perçoivent pas la douleur comme nous. Il est bon d’adapter son comportement individuellement en fonction de chaque enfant et de chaque situation, d’appréhender ce qui s’est passé et la manière dont il réagit.

Respirer profondément, prendre l’enfant calmement dans ses bras et établir un bon contact corporel est souvent déjà très utile. Un contact physique positif donne lieu à une libération d’ocytocine, ce qui a également une influence sur la pression artérielle et la perception de la douleur. Rester calme soi-même et être fort aide l’enfant à retrouver son calme. Ce qui n’est pas bon pour lui, c’est de lui dire par exemple «tu es fort, il ne faut pas pleurer pour ça» ou « ce n’était pas si grave !». Il est préférable de lui montrer qu’on le comprend en disant par exemple: «Je sais que cela fait mal», et de le prendre dans ses bras. Être à l’écoute de l’enfant, le prendre au sérieux et être à ses côtés est le meilleur moyen de le consoler. Il le sent. Lui promettre quelque chose ou faire des concessions pour qu’il arrête de pleurer, lui donner une sucrerie, par exemple, n’est pas non plus un bon moyen de le réconforter. Être simplement présent, en revanche, l’est.

Lorsque l’enfant sent qu’il est considéré en tant que personne et n’est pas abandonné à lui-même, cela renforce les liens parents-enfant et accroît sa confiance en lui et en ses parents. Un enfant n’apprend que progressivement à se calmer lui-même grâce à l’intervention d’autrui. Si l’on considère que les liens affectifs sont un aspect central de son développement, être consolé est donc une expérience importante pour l’enfant : dans des situations difficiles ou pénibles, il peut se fier au fait qu’on lui apportera un soutien et il sent qu’on est là pour lui. En général, les enfants se calment bien d’eux-mêmes également lorsqu’on les prend dans ses bras.