L’inspirateur d’un nouveau courant médical : la médecine anthroposophique
Philosophe autrichien, Rudolf Steiner est décidément un intellectuel au parcours atypique ! Son cursus universitaire se nourrit, entre autres, de l’exploration approfondie de la pensée scientifique de Goethe sur les relations entre l’homme et la nature, mais également d’une approche de la biologie qui prônait l’unité de toutes les espèces vivantes à travers la chaîne de l’évolution.
Ses divers travaux le conduisent à poser, à partir de 1920, les bases de la médecine et de la pharmacie anthroposophique fondée sur une nouvelle conception de l’être humain : l’homme est un élément de la nature, fruit de l’évolution des êtres vivants qui doit être considéré dans sa globalité. Il élargit ainsi l’art de guérir en allant au-delà des avancées scientifiques de la médecine classique. Il propose notamment de puiser dans les forces de la nature les substances susceptibles de rétablir l’équilibre du patient. Il privilégie donc les remèdes naturels à base de plantes pour soigner le corps. Dans son sillage, Ita Wegman et bien d’autres médecins mettront en pratique ses principes.
Le fondateur de la « médecine de la terre » : la biodynamie
« Agriculture, fondements spirituels de la méthode biodynamique », paru en 1924, est l’un des ouvrages de Rudolf Steiner : un domaine agricole est comme un individu vivant, autonome, équilibré, régulé par un savant dosage entre les champs, les arbres, la faune et la flore. L’agriculture biologique naîtra de la vision de cet homme qui s’opposera le premier à la chimie, aux pesticides au profit d’outils biodynamiques : engrais naturels, extraits de plantes, poudres de roche…Une réflexion révolutionnaire de l’agriculture « biologique dynamique » qui sera homologuée par le Ministère de l’Agriculture en 1988.